Des fois il peut arriver que j'ai le goût de parler de ce qui m'arrive ou de ce que je ressens! Alors c'est dans la section "Journal" que je le ferai... biensur, il n'y aura rien d'extrêmement confidentiel, on est sur internet quand même!
5 février 2003
L'humeur m'y prend et j'essais de courir. Je veux en sortir et je m'essouffle...Impatience, involonté à mijoter dans cette état. L'arrivée est tellement loin et le départ tellement près. Je pourrais abandonner, et me prélâsser dans cette noirceur. Me conditionner à me plaire dans une vie de perdante... Mais quelque chose me pousse plus loin. Quelque chose menace de rugir. On me pousse à fuir cette facilité... à chercher la vie !
2 février 2003
Et quand il n'y a plus de mensonge. Et quand il n'y a plus de doute. J'aurai beau crier pour ma liberté, mais ma conscience humaine m'emprisonnera toujours. Ces idéaux de gens normaux, ces valeurs si bien établies... Je suis une personne équilibrée non? Dites moi que oui ! J'aimerais seulement rêver, encore et encore... M'illusionner sur ma personnalité, pour sentir que je correspond bien, que je ne suis pas une erreure... Mais une illusion consciente n'en est plus une... Je n'ai pas la moitié de ma vie de vécu, et voilà que j'aimerais bien en trouver une autre... Sentiment de honte, je vais t'écouter... Puisque tu sembles avoir tout vrai, et que mes sentiments refoulés ne pourront jamais être acceptés... Ni par moi meme, ni par personne.
29 janvier 2003
Je n'ai pas tout deviné. Je ne pourrai pas tout gagner. Laissez moi tout de même y rêver... Laissez moi ressentir cette brise d'aisance, cette liberté. Espérer, idéaliser, imaginer, créer, rêver! Si on peut le faire c'est qu'on doit le faire!
28 janvier 2003
Étrange. Étrange comme le froid nous alimente et nous force à être courageux. Étrange comme cet effet se répercute sur mes ambitions, sur ma vie. Le ciel est divinement bleu et le soleil chatouille délicatement sa surface. Malgré tout ça, il y a la mort de l'âme, les frissons. Mes yeux cèdent à quelques goutelettes qui elles se figent de glace sur le coin de mes yeux. Au dela de ce martyre hivernal, j'inspire profondemment, et je me rassure. Une sécurité, une certitude me sourit. Je sais présentement la valeur de mes maux, je sais où j'aimerais être et pourquoi. Pour une fois dans ma vie, je vis un instant où je sais.
Ensuite il y a la douleur et finalement cette impression de ne plus vraiment être présente, de ne plus avoir de corps. Alors je flotte, puisque je n'ai plus de jambes et de support physique. Je plane par ma volonté morale, par ma tenace persévérance. J'aime ces efforts et cette misère du froid, car je sais que je n'y suis pas seule. Et j'ai la conviction que ça passera. Ça au moins, ça passera!
C'est ce désordre, cette saleté que je n'arrive pas à éliminer. Changez moi tout simplement de pièce, et voilà ! Je suis quelqu'un d'autre, ailleurs, avec vous.
Et cette odeur?
Que me demande-t-elle?
Et cette noiceur?
D'où vient-elle?
Un espace poussièreux, une vie dans le brouillard. Allumez simplement une chandelle, et voila ! Je vois autrement, plus loin, avec vous.
Et ces murs?
Pourquoi sont-ils?
Et ce monde?
Pourquoi espère-t-il?
Le froid n'empêche pas d'avancer. Donnez moi simplement un rêve, et voila !Je vis autrement, ici, avec vous.
22 janvier 2003
Ciel à découvert, je n'ai pas la force de ma conscience! Ralentir, respirer, apprécier... Ne sombre pas, vie et souris. Bois la lumière et réchauffe toi de cette eau. La nuit n'est pas si froide, il sagit seulement de t'emmitouffler un peu...Inspire, expire... Soupir et laisse aller!
19 janvier 2003
Je n'en peux plus, de cette vague, de cette vue. Je n'en veux plus de ces cris, de cette marrée. J'aimerais voyager, immobile...changer de peau et trouver celle qui me convient. Coin noir, appelle moi à toi. J'ai tellement de choses à te soupirer. Petite main, viens me chercher, viens me trouver. Guide moi, montre moi qui je suis et fais signe d'appréciation. Petite pétale, rose ou bleue, destine moi ton existence et coule contre moi. Grain de sable, deviens désert et noie moi de ta présence. Pénible espace noire, illumine toi une fois, et grave ton espoir en moi pour toujours...pour toujours.
Jeune, étourdie, on me crit de recommencer et d'oublier. Ici, une aube de je ne sais quoi, une vie de je ne sais où... Des croyances basculent, des évidences fondent. Parce que je ne peux qu'aimer, parce qu'il y a autre chose... Mais quoi? Dites moi?
15 janvier 2003
Regrets. Pardon et abandon. Mort subite de la raison. Impatience et cruelle résistance. Je n'ai rien voulu entendre, alors j'ai subit, ce que je ne voulais pas subir. J'ai tout perdu au travers de ce match nul. Je suis maintenant innondée, secouée, ravagée. Tout me parait fermé, verrouillé. Je n'ose plus, mais j'ai ce désir immonde de tout vomir, de tout véhiculer. Tout crépite donc en moi.Quelques débris de l'explosion se dépose honteusement sur les épaules d'une âme. Et elle a peur... Du peu qu'elle peut voir, elle est effrayée. Allez pluie, coule, éteint ce désastre enflammé.
14 janvier 2003
N'ouvre pas cette porte. Non, je vais devoir me tourmenter encore une fois. Je vais devoir affronter et me resigner à ce que je suis... Ce n'est pas assez !
N'ouvre pas cette porte, non pas sans m'en avoir averti... Je n'ai pas pu m'y préparer... Je ne veux pas m'effondrer. Je veux apprécier cet air qui m'entoure. Que fais tu ? Dis le moi... Où es tu ? J'ai peur... je suis une particule d'absurdité, je m'enfouie sans préavis dans un coin de ta vie. Je suis là, tu ne le sais pas toujours. Je suis enfant, je suis démence. Je veux savoir, et en même temps j'aimerais bien tout ignorer... Savoir pour en souffrir. Ignorer pour mentir. Point noir, ne me regarde pas ainsi... Ne me projette pas cette honte. Je ressens, je ne perd pas!
Un bruit, un geste, une voix, et quelques mots... Le dos de mes mains ruminent en silence. Une brise d'anxiété me fend le regard, alors que le poid de mon infime lucidité résiste. La mâchoir tendue, je suis devenue ce monstre, cette partie poussièreuse de l'existence humaine. Je suis emprise, je n'ai rien voulu de tout ça... Comment vais-je sortir de ce tourbillon ? De cette marre sans fond ? De ce honteux sentiment ?
14 janvier 2003
Rien. Rien de rien... Je suis gelée, écrasée... Alors rien. Plus jamais rien. Je suis épuisée, condamnée. Et je dis rien. Rien. Plus jamais rien.
13 janvier 2003
Je ne sais plus si je devrais écrire. Je ne vois plus l'utilité d'exprimer ce coeur tourmenté. Dire ce qu'on ressent ne nous empêche pas de le ressentir. Il fait bleu, il pleut noir. Ce soir, la nuit trébuche contre moi et me convainc de mon inutilité à tant vouloir être aimée. À tant vouloir de réconfort... Pourtant, la compassion d'autrui ne fait que me rendre le chemin plus long. Faire confiance à rien c'est se faire confiance. Pleurer seule, puisque c'est toujours ce que j'ai essayé de faire malgré moi. Je ne me batterai plus pour moi, tout ça n'a plus vraiment d'importance.
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Dis moi ce qui t'arrive. Dis moi qui tu es. Toi, personne qui n'a plus qu'un simple nom. Dis moi pourquoi tu nous l'a enlevée, pourquoi elle s'est fait prendre au piège. Pourquoi nous as-tu laissé l'apprécier pour ensuite nous la détruire. Elle n'est plus là, elle a disparue. Ce coeur, cet attachement. Ma "grande soeur", ma "mère"... Elle est devenue qu'une simple image, affreuse image innondée de déception. Je t'en prie reviens...
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Je resterai ainsi, étendue, à me demander si je devrais pleurer ou tout simplement fermer les yeux. La porte restera fermée et souffrira d'être forcée à s'ouvrir. Je ne veux pas me lever d'ici pour montrer que je suis en vie, pour réembarquer dans tout ce qui me fuit. Je vais laisser fuir, laissé ces murs m'oublier, laissé ces regards respirer. Immobile, et plus jamais aucun effort.
11 janvier 2003
Un passage, un moment, un instant... Fragment de vie, et puis tout s'envole pour revenir dans un futur éloigné. Blessée, pardonnée, résignée et ensuite consolée, il ne me reste qu'à me laisser porter et à faire confiance. Je peux craindre, mais en silence, il n'y aura désormais plus de place pour ces sombres murmures. Faire confiance, et oublier que pendant un interminable moment de ma vie, j'ai été rejetée et détestée... Oublier, et croire... croire que tout est terminer. Je le veux.
11 janvier 2003
Torture moi, détruit moi comme tu veux ! Brise moi, mais répare moi par la suite. Ne me laisse pas ainsi. Toi, laisse moi fondre en sanglots dans tes bras, et dit le pour de bon que tu ne m'aimes pas. Prends moi la main, et dit moi calmement "je t'abandonne". Frappe moi pour la dernière fois, et fais le durement...
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Pourquoi crains tu ces étrangers dis moi ? Ce sont les seuls qui ne t'ont jamais fait de mal, qui ne t'ont jamais blessée...
9 janvier 2003
Jai perdu toute ma raison, toutes mes rassurantes réflexions. Je ne sais plus ce qu'est le bon sens... Je ne fais que ressentir. Et je n'ai le gout que de pleurer... Vider ces larmes pour qu'elles en finissent de bloquer mon chemin. Besoin d'un simple bout de bois, pour m'empêcher de me noyer. Je n'ai plus aucun mot profond en moi, aucune pensée sensée. Tout est absent, et je me tue de solitude, même quand je suis entourée de personne. Mon coeur s'ennuit, il n'a pas envie de rire. Il veut qu'on étende des draps de soie sur sa paroie, pour ainsi se sentir bien au chaud.
J'essais de parler du regard, mais en vain. Derrière mes sauts d'humeurs et mes remises en questions, je prie le ciel pour qu'on me comprenne, pour qu'on me prenne par la main et qu'on me dise que tout ira bien, que je ne suis désormais plus seule. Je ne veux que recevoir, égoïste que je suis. Je veux recevoir puisque je n'ai plus rien à donner. Je ne veux plus rien donner.
Enfermez moi, frappez moi, balancez moi des injures, dites moi cruellement "je ne t'aime pas"... Punissez moi d'être encore enfant et de ne plus rien vouloir comprendre...Rien de rien! Donnez moi ce que je mérite, dressez moi à votre guise...
8 janvier 2003
Attrape la balle, ne la laisse pas tomber. Montre leur que tu as appris à jouer. Concentre toi, ce coup est primordial. Tout est entre tes mains à toi, tout dépend de toi. Sens cette pression douleureuse de ces gens. Écoute leurs espoirs de te voir réussir, de te voir réagir en temps. Regarde dans leurs yeux comme tout leur amour pour toi semble soudain dépendre que de ce coup. Visualise le trait de leur visage si tu ne parviens pas à saisir cette balle. Tu ne veux pas voir cela... Ni sur leur visage, ni sur le tien. Elle vient vers toi, cette sphère remplie d'espoir. Elle court à grande vitesse. Tu dois réagir ! Ne reste pas immobile ainsi! Ce n'est plus le temps de penser. Elle va tomber, elle s'approche du sol... Allez ! Un petit effort!...........
... - ELLE A ÉCHAPÉ LA BALLE - ...
...Ferme tes yeux, ne regarde que ta déception. Vois ton estime s'éteindre en morceaux. Ne lève pas la tête et verse quelques larmes. N'écoute surtout pas... Ton corps seul te révèle amplement cette douloureuse déception... Laisse le temps passer. Ils oublieront tout, jusqu'à la prochaine partie...
6 janvier 2003
Plus on se bat, plus il y a de chances de se blesser. J'ai l'impression d'avoir manqué un chapitre du livre de ma vie. Je n'ai pas encore appris à vivre pour l'argent. Je n'ai pas été conditionnée à prouver quelque chose pour montrer que je suis quelqu'un. Je n'ai pas encore compris le principe de cet engin, de cette société. Cet endroit où il est impossible de simplement être. Il faut occuper une place honorable, il faut réussir. Mais qu'est ce que ça veut dire tout ça? Honorable? Ce n'est même pas nous qui avons le choix de ce que ça signifie! Nous ne sommes maître de rien finalement, même pas de nous même.
Un peu exaspérée de toujours courrir pour trouver ma place. Pourquoi faudrait-il absolument en occuper une? Le temps tourne à l'envers. Tous cherche l'accomplissement et le bonheur alors qu'une vie nous rend, à chaque année, la tâche plus difficile. Je voudrais simplement être en vie, sans avoir à le prouver à tout bout de champ.
L'être humain se fond souvent dans le noir. On dirait que cette couleur est grandement appréciée de nos jours. Trop de gens, trop longtemps, trop souvent. Apprécier le regard de notre situation, trop souvent détestée et dévalorisée. Les soupirs n'en valent pas toujours la peine. Ce qui est bien en eux, c'est qu'ils nous prouve qu'on est bien vivant! Le bon côté des choses comme on dit.
Il est difficile de rire dans un milieu où, jusqu'à maintenant, on n'a fait que pleurer. Il est difficile de vivre dans un endroit où on a voulu mourir. Ce qui est surprenant c'est que j'arrive à rire sincèrement et à vivre passionnément.